| Abstract
| - Eric Berne nous a laissé une œuvre théorique considérable. Inventeur de concepts cliniques nouveaux, créateur d’une méthode de psychothérapie et analyste perspicace de la pratique psychothérapeutique, il nous a aussi légué une théorie en construction et en a favorisé sa transmission (en particulier au travers du Séminaire de San-Francisco, puis de l’I.T.A.A.). Peut-être cela s’est-il fait au détriment de ce qui eût permis à sa recherche conceptuelle de se poursuivre après lui. C’est à partir de ce point de départ que Jean Maquet nous interpelle sur la prise en compte de la complexité théorique. Derrière certains aspects comme les catégorisations, le langage simple, l’utilisation extensive des métaphores ou la production de diagrammes, il voit aussi des sédimentations, des clichés, voire des « postulats doctrinaux » qui ont fini par obstruer les espaces de réflexion. Pour l’auteur, la prévention salutaire de l’intellectualisation (au sens de mécanisme de défense) ne doit pas discréditer la pensée. C’est donc à un bel exercice de refondation théorique qu’il nous invite. Il nous prévient aussi que l’analyse transactionnelle ne trouvera son salut que dans le réexamen et l’approfondissement de ses propres concepts, y compris en discutant les postulats berniens, plutôt que dans un syncrétisme "attrape-tout" aussi séduisant soit-il. J.P.Q.
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