Abstract
| - Résumé. Quel rapport y a-t-il entre le malaise individuel d’une enseignante de FLE face à une apprenante qui ne dit pas « j’apprends » et quelques-uns de nos problèmes philosophiques les plus importants ? Telle est la question à laquelle cet article, par un retour au langage ordinaire d’une classe de FLE, tente de répondre. En suivant l’auteure pas à pas dans l’élucidation de ce qu’« apprendre une langue étrangère » veut dire, quand on est « débutant·e complet/ète », on découvre, à travers l’analyse d’un moment de son histoire d’enseignante et par une succession d’exemples, une nouvelle manière de concevoir l’apprentissage, libérée de certaines erreurs conceptuelles dues au manque d’attention à notre emploi des mots. Voir qu’« apprendre une langue étrangère » veut dire « lâcher prise », « oser faire » et « faire ensemble », c’est ainsi reconnaître que l’idée d’un sujet cartésien capable de réflexivité et la possibilité d’expliciter nos critères de jugement sont des illusions qui nous affectent tous/tes.
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