Abstract
| - Avec l’avènement du motif du déchet dans son œuvre, l’artiste russe Kabakov abandonne la peinture pour entamer une réflexion systématique sur la question de la mémoire et de l’archive. Devant la possible disparition de l’œuvre sous la menace de l’autoritarisme soviétique, une architecture archivistique s’impose, celle de l’installation. L’ordure trouve ainsi sa place au sein d’une série d’installations mais aussi de réflexions sur le destin de l’URSS. Sans dénier à ces déchets leur nature de reste ou d’ordure, Kabakov les conserve comme restes, comme objets singuliers, créant ainsi par leur mise en lien et leur étiquetage soigneux une communauté de voix imaginaires.
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