| Abstract
| - The Parisian suburbs are particularly suitable to analyse the mechanisms of fertility decline. The geographical proximity to Paris (known for its early fertility decline) and the great social diversity in this limited space allow asking the questions of diffusion and adaptation of contraceptive behaviours. Given the importance of illegitimacy in the Paris suburbs, and the differences in behaviours and motivations between married couples and single mothers, it is important to distinguish legitimate and illegitimate fertility. After tracing the evolution of fertility between 1851 and 1901 for all of the Parisian suburbs area, the analysis descends to the local level for the year 1891 and confront fertility levels with social, economic and cultural variables in order to understand the determinants of birth control ; the same analysis is then conducted with illegitimate fertility. The sources are not very suitable to demonstrate the mechanisms of diffusion of contraceptive practices from the top to the bottom of the social scale, but they show more clearly the process of economic adaptation of legitimate fertility and the adjustment to social norms for illegitimate fertility.
- La banlieue parisienne est un espace particulièrement propice pour analyser les mécanismes du recul de la fécondité. La proximité géographique avec Paris (connue pour son antériorité contraceptive) et la présence de milieux sociaux très différents dans cet espace restreint permettent de poser la question de la diffusion des comportements contraceptifs et de s’interroger sur l’hypothèse d’adaptation structurelle de la fécondité. Étant donné l’importance de l’illégitimité en banlieue parisienne et les différences de comportements et de motivations entre les couples mariés et les mères célibataires, il est important de toujours distinguer fécondité légitime et fécondité illégitime. Après avoir retracé le mouvement de la fécondité entre 1851 et 1901 pour l’ensemble de la banlieue parisienne, l’analyse descend à l’échelle communale pour l’année 1891 et confronte les niveaux de fécondité à des variables sociales, économiques et culturelles pour tenter de saisir les déterminants de la restriction des naissances ; la même analyse est ensuite menée pour la fécondité illégitime. Si les sources permettent difficilement de démontrer directement les mécanismes de diffusion des pratiques contraceptives du haut au bas de l’échelle sociale, l’enquête montre de manière plus évidente des processus d’adaptation économique de la fécondité des couples mariés à leurs besoins et un ajustement aux normes sociales pour la fécondité illégitime.
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