Abstract
| - How does the creation of places dedicated to the care of old people in a vulnerable situation play a part in forming a singular experiment of decay and in elaborating an institutional answer specific to this population? The Archives of the places dedicated to the eldest and to people with incurable diseases (which constitute observation posts of the end of life) offer a set of looks and words - of the administrators, of the boarders and of their families - about the states-of-health at an old age in its irreversibility. This article shows the hard, if not impossible, dialogue between doctors, establishments’ directors and boarders while the supply and demand of care in old people’s homes is rising in the second part of the xixth century. The deterioration of the states-ofhealth, the limited medical responses, the fear of death, the increase of a demand for medical care and the smaller interest shown by doctors for the old patients all contribute to the fact that the very end of life in institutions is a time of tension and frustration.
- À quel titre la création de lieux spécifiquement affectés à la prise en charge des personnes âgées en situation de vulnérabilité contribue-t-elle à forger une expérience singulière du rapport au déclin et à construire une réponse institutionnelle propre à cette population ? Observatoire de la fin de vie, les archives des espaces réservés aux vieillards et aux incurables livrent un ensemble de regards et de paroles, des administrateurs, des pensionnaires et des familles, sur l’irréversibilité des états de santé à l’âge de la vieillesse. Face à l’émergence d’une demande et d’une offre de soins dans les hospices et les maisons de retraite au second xixe siècle, cet article montre le difficile, voire l’impossible, dialogue entre médecins, directeurs d’établissement et résidents. La dégradation des états de santé, les réponses médicales limitées, la peur de la mort, la progression d’une demande de soins médicaux, le moindre intérêt des médecins pour les patients âgés contribuent à faire de l’extrême fin de vie en institution un moment de tension et de frustration.
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