Abstract
| - Bien que l'Iran ne soit pas perçue comme un foyer important d'émigration, celle-ci a marqué son histoire au moins depuis le début du XXe siècle. La «diaspora» iranienne a édifié une véritable économie morale et politique du voyage, dans laquelle la relation au pays d'origine demeure centrale. Partir ne s'envisage pas sans l'expression d'un lien avec le lieu que l'on quitte, assuré par des envois réguliers d'argent, des retours fréquents «au pays», une circulation continue de récits, d'images et de marchandises. Mais l'imaginaire du départ ne concerne pas les seuls migrants : la grande majorité des Iraniens entretient une relation virtuelle avec l'étranger, qui contribue à aménager leur existence quotidienne et qui influe ainsi sur l'organisation de la société iranienne contemporaine.
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