Abstract
| - L’attentat suicide, apparu en 1994 à l’initiative du Hamas en vue de faire obstacle aux accords d’Oslo, a pris une grande ampleur avec la deuxième Intifada. Même des éléments du Fath sont désormais convertis à cette méthode. Les kamikazes souhaitent par leur « martyre » convaincre le monde du caractère de victime de la société palestinienne, mettre en lumière l’inégalité extrême des forces en présence, qui justifierait le recours à une tactique aussi extrême, proclamer la différence de courage entre les deux peuples (les Israéliens ont peur de perdre des hommes, les Palestiniens sont indifférents à la mort), et tout simplement de « faire quelque chose » dans une situation où tout projet personnel (pas seulement politique) est devenu presque impossible. Au surplus, le cloisonnement extrême imposé à la société palestinienne par les mesures de sécurité israéliennes favorise la multiplication de petits groupes pratiquement autonomes, ce qui rend presque impossible toute trêve durable négociée par les états-majors.
|