La révolution islamique menée par l'ayatollah Khomeyni jusqu'en 1989 a été à l'origine de la constitution d'une nouvelle élite et d'un système politique dont la clé de voûte a été le Velayat Faqih (la souveraineté du docteur de la loi islamique). Les deux périodes qui ont suivi se sont respectivement déroulées sous le signe de la Realpolitik de l'hojatol eslam Rafsandjâni jusqu'en 1997, et du réformisme impulsé par le président Khatami jusqu'en 2004. Cette deuxième période a notamment été marquée par l'ouverture conflictuelle et pourtant restreinte du système politique et par les revendications démocratiques de la nouvelle génération. L’échec des réformateurs aux élections parlementaires de 2004 a permis aux néoconservateurs de prendre le contrôle du législatif. Leur maintien au pouvoir dépendra de leur capacité à traiter les problèmes économiques et culturels de la société iranienne.