Résumé. L’inceste est le tabou par excellence, celui qui fonde la société. Le nommer, par le droit, n’est-ce pas lui retirer une partie de son poids symbolique ? À l’inverse, ne pas le punir en tant que tel, n’est-ce pas nier la souffrance spécifique qu’il engendre ? Si la souffrance des victimes est aujourd’hui reconnue, la nécessité d’inscrire l’inceste dans la loi demeure un sujet de débat.