Abstract
| - En 2011, il était communément admis que Bachar el-Assad allait tomber après quelques mois de contestation comme un fruit mûr, que la révolte syrienne était pacifique, laïque et démocratique, et qu’il n’existait aucun danger de radicalisation car la société civile syrienne allait s’opposer à toute dérive. Le communautarisme qui structure la société syrienne était complètement nié par les chercheurs en sciences sociales, tout comme la réislamisation, à tendance salafiste, de la société syrienne depuis les années 1990. De plus, il était clair, dès 2011, que Bachar el-Assad allait bénéficier d’un soutien sans faille de la Russie et de l’Iran, ce qui lui permettrait de résister à une insurrection rapidement soutenue par les ennemis de l’Iran. Une partition de facto du territoire se met en place L’objectif de l’armée syrienne n’est plus de reprendre l’ensemble du pays, mais de sécuriser sa zone en éliminant les poches rebelles qui s’y trouvent. Au final, il n’existe pas de bon scénario en Syrie, le pire est sans doute encore devant nous car nul ne semble en mesure de maîtriser Daech.
- In 2011, everybody agreed on the fact that Bachar El Assad’s regime was about to fall apart after a few months of contestation, and that the Syrian revolution was a pacific, non-religious and democratic one. Everybody believed there were no risk of radicalization, for Syrian civil society was supposed to be opposed to any kind of drift. Comunautarianism, which is structuring Syrian society, was completely denied by the researchers in social sciences, and so was the Salafist re islamization of the Syrian society that began in the 90’s. Moreover, it was clear that from 2011, Bachar El Assad was going to benefit from a total support from Russia and Iran, which would allow him to resist an insurrection backed by Iran’s enemies. A de facto partition of the territory appears. The aim of the Syrian army is not taking the control over the country anymore, but to restore security by eliminating the rebel areas. In the end, there is no good scenario for Syria, and the worst might be still to come for no one seems to be able to control the Daech situation.
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