Abstract
| - Résumé. 1997 : l’accord électoral entre le PS, le PC et les Verts, l’association des écologistes au gouvernement Jospin sont pour beaucoup dans l’idée que la gauche plurielle peut mettre en œuvre une vraie politique de transformation sociale. Dix ans plus tard, au moment où la crise écologique est plus discutée que jamais, les Verts sont bien à la peine pour conserver une visibilité politique nationale. S’inspirant de la situation allemande, Daniel Cohn-Bendit leur propose une reconquête au centre. Les Verts doivent-ils comme les Grünen devenir un parti écologiquement radical et économiquement social-libéral ? Comparant la trajectoire des deux partis verts, Jean-Paul Gaudillière considère que les Verts perdraient beaucoup de leur histoire et de leur identité à se recentrer sur l’environnement. En dépit de ses contradictions, l’écologie politique procède en effet d’une double ambition : sortir d’un mode de croissance devenu totalement insoutenable et renouveler les formes de l’émancipation sociale. L’avenir des Verts, comme celui de la gauche, se joue dans la capacité à (re)gagner une crédibilité auprès des couches populaires.
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