Abstract
| - Résumé. N’est-ce pas un paradoxe qu’Israël, « la seule démocratie du Moyen-Orient », ait fait preuve d’autant de méfiance à l’égard du printemps arabe qui balaye un à un les dictateurs de la région ? Le saut dans l’inconnu que représente le processus de démocratisation dans le monde arabe ne questionne pas uniquement les intérêts stratégiques d’Israël et de son allié et protecteur américain, mais aussi les impératifs de stabilité qui guident ses relations de voisinage ; plus largement, il met en cause le regard que les dirigeants israéliens comme l’opinion publique israélienne portent sur les peuples arabes et l’environnement culturel et politique dans lequel, à leur corps défendant, ils s’inscrivent géographiquement.
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