Abstract
| - Résumé. Depuis la crise financière, devenue celle des dettes publiques, le discours européiste a perdu de sa superbe. Les contradictions qui minent la construction européenne apparaissent aux yeux de tous - notamment l’illusion de prétendre instituer une solidarité entre les peuples par la voie du libre marché. La critique de l’Union européenne a gagné une force nouvelle, à tel point que des thématiques qui, hier encore, relevaient de l’indicible, telle la remise en cause des missions de la Banque centrale européenne (BCE), voire la sortie de l’euro, ont désormais intégré le périmètre du possible. Et pourtant, malgré les mouvements de révolte qui s’affirment un peu partout sur le continent, l’horizon d’une « autre Europe », sociale et démocratique, paraît plus éloigné que jamais. Comment se situent les partis de la gauche face à cette situation ? Y a-t-il un espace possible entre l’adhésion enchantée à l’intégration européenne et un rejet régressif porté par l’extrême droite ? Quelle serait aujourd’hui la marge de manœuvre d’un gouvernement qui prétendrait mener une « autre politique », sans rompre avec l’ordre européen ?
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