Abstract
| - Cette conception au singulier, « la femme algérienne » qui renvoie à des millions de destins, d’histoires différentes, ne permet pas de rendre compte de la naissance de l’individu femme, des différenciations sociales, culturelles et économiques. Elle ne permet pas de mesurer les changements à l’œuvre dans les conditions des femmes. En dépit de ses opinions conscientes favorables aux femmes, les rédacteurs de la presse écrite ne sont pas à l’abri des idées reçues, des préjugés qu’ils reprochent à « la société » mais que parfois, en toute inconscience, ils reproduisent en l’état. Tout porte à croire que l’irruption du fait féminin dans la sphère publique, à partir de leurs luttes, de leurs prises de paroles, de leur visibilité, à l’école, au travail, dans la rue, demeure aujourd’hui dans la presse écrite de l’ordre du constat, comme son chapitre un. Il reste à écrire les autres chapitres pour sortir les femmes algériennes de leur singulier et les rendre plurielles, pour comprendre la complexité des changements à l’œuvre sans préjugés d’aucune sorte.
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