Abstract
| - Á partir des migrations entre l’Algérie et la France au XX e siècle, l’auteur se propose d’interroger les processus de redéfinition du lien d’appartenance. Pour lui, figure de l’ère industrielle au XIX e et XX e siècle, le migrant occupait une position impossible, renvoyé à l’ailleurs et courant le risque du détachement de son groupe d’origine. Aujourd’hui, les migrations contemporaines, et encore plus les enfants d’immigrés, revendiquent une autre considération. Ils se veulent d’ici sans rejeter l’ailleurs d’où leurs parents proviennent. La position qu’ils occupent dans l’espace public revient à faire reconnaître un double lien remettant ainsi en question le lien exclusif au principe de l’Etat-nation d’origine ou d’arrivée. En éprouvant de la sorte cette institution, ils préfigurent une autre forme de citoyenneté.
|