Abstract
| - Like Girard, Mauss was aware that the fear of violence played a crucial role in establishing early cultural practices. Even if he does not make violence a central theme, his analyzes show that the gift had the function of defusing envy and creating stable differences between individuals and groups, which is easily interpreted in the context of Girardian anthropology. By emphasizing the sacred nature of what is exchanged, Mauss also emphasizes the close proximity between the logic of the gift and that of the sacrifice. What separates the two authors, more than their analyzes, is the assertion by Girard of the centrality and permanence of the problem posed by violence which contrasts with the optimistic tone of the final of the Essai sur le don.
- Comme Girard, Mauss était conscient du fait que la crainte de la violence a joué un grand rôle dans l’établissement des premières pratiques culturelles. Même s’il ne fait pas de la violence un thème central, ses analyses montrent que le don avait pour fonction de désamorcer l’envie et de créer des différences stables entre les individus et les groupes, ce qui s’interprète aisément dans le cadre de l’anthropologie girardienne. En insistant sur le caractère sacré de ce qui est échangé, Mauss souligne en outre l’étroite proximité entre la logique du don et celle du sacrifice. Ce qui sépare les deux auteurs, plus que leurs analyses, c’est l’affirmation par Girard de la centralité et de la permanence du problème posé par la violence, qui tranche avec la tonalité optimiste du final de l’ Essai sur le don.
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