Abstract
| - J’explore la tension apparente entre l’idée que les intentions collectives sont le résultatdu raisonnement en équipe, et l’idée qu’il puisse exister des intentions collectivesspontanées. Ce problème soulève une question plus générale quant au lien entre raisonnement et intentions spontanées, y compris dans le cas des intentions individuelles.Je montre que cette tension n’a pas lieu d’être lorsque la distinction est faite entreintentions et intentionnalité, car il devient possible de rejeter l’existence d’intentionsspontanées, tout en conservant l’existence d’une intentionnalité spontanée, et ce dansles cas individuels et collectifs. Néanmoins, dans la mesure où le raisonnement individuel est un cas particulier du modèle de raisonnement en équipe, et que l’existenced’intentions individuelles spontanées est plausible, il semble souhaitable que les théoriciens du raisonnement en équipe soit également en mesure d’expliquer les intentionsspontanées dans le cas collectif. Ceci nécessite de montrer que les intentions spontanées peuvent être compatibles avec le raisonnement. J’examine les différentes interprétations de l’idée de « raisonnement » en philosophie, économie, et science cognitive, et montre comment les intentions collectives spontanées peuvent être réconciliéesavec certaines de ces interprétations, interprétations qui sont compatibles avec lamanière dont le raisonnement est appréhendé dans la littérature sur le raisonnementen équipe. Je propose de comprendre le raisonnement en équipe comme un « modèlecomputationnel », tel qu’utilisé en science cognitive, et montre à partir de certainesthéories en philosophie de la computation que cette approche présente des implications favorables aux théories d’agentivité collective, car elle permettrait que les groupes puissent être des raisonneurs.
- I investigate the apparent tension between the idea that collective intentions are the resultof team reasoning and the idea that there can be spontaneous collective intentions. Thisraises a more general question about the relationship between reasoning and spontaneousintentions, including in the individual case. I show that the tension need not arise inaccounts that separate intentions from intentionality, as they can deny spontaneous intentions while retaining spontaneous intentionality in both the individual and the collectivecase. However, individual reasoning is a special case in the team reasoning model andspontaneous individual intentions are plausible, so it would be advantageous for teamreasoning theorists to be able to account for spontaneous intentions in the collective case.In order to do this, we need to show how spontaneous intentions are compatible withreasoning. I consider how reasoning is understood in philosophy, economics, and cognitive science, and I show how spontaneous collective intentions can be reconciled on atleast some accounts of what it is to do reasoning, which are compatible with the way“reasoning” is used in the team reasoning literature. I argue that we should think of teamreasoning as a “computational-level model”, as used in cognitive science. I draw onresearch from philosophy of computation, and show how, on some theories, the view ofreasoning as computation has sympathetic implications for theories of group agency, as itwould allow that groups can be reasoners.
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