Abstract
| - Depuis le 4 novembre 2014 et la mise en place du Mécanisme de supervision unique (MSU),la Banque centrale européenne est devenue le superviseur des banques de la zone euro. Cetteréforme organise un transfert de souveraineté historique en matière de politique bancaire. L’articleinterroge ce transfert à l’aune des pratiques ordinaires de prises de décisions au sein du MSU. Àpartir d’une ethnographie de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, l’administrationprenant part au MSU pour le compte de la France, il montre que loin de s’effacer, la présence desÉtats est reconfigurée. Agir en Européen dans la nouvelle Union bancaire consiste pour les acteursdes autorités nationales en une activité de problématisation de ce que sont des risques financierscontrôlables via une négociation portant sur les effets d’éventuelles mesures européennes sur leurterritoire bancaire national.
- Since 4 November 2014 and the establishment of the Single SupervisionMechanism (SSM), the European Central Bank has become the supervisor of banks in the euro zone.This reform organises a historic transfer of sovereignty in the area of banking policy. The paperexamines this transfer in light of ordinary decision-making practices within the Single SupervisoryMechanism. Based on an ethnography of the Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, theadministration taking part in the ESM on behalf of France, it shows that far from disappearing,the presence of the states is reconfigured. In order to act as Europeans in the new Banking Union,the actors of the national authorities need to focus on problematising controllable financial risksvia a negotiation of the effects of possible European measures on their national banking territory.
|