Abstract
| - Organ transplantation is a therapy that is clearly beneficial to patients: it allows many people to live while they were condemned and many others to return to a satisfying personal, family and professional life when they were very limited by their disease. However, since transplantation involves the removal of organs from deceased or living persons for transplantation to other people - who are seriously ill - it opens up many questions that have been studied extensively. The research we conducted with liver transplants also raises new questions concerning access issues, particularly access to employment, housing, insurance and loans, particularly in the post-secondary phase. These questions concern social inequalities in health and political philosophy. If these transplant patients are no longer sick, they are not cured either, and are often unable to return to work, whether related to their state of health, to the constraints of their treatment, or to representations that can be employers. That’s why an important part of our research, conducted between 2015 and 2017 with 15 liver transplant recipients at the Beaujon Hospital, focused on these questions.
- La greffe d’organes est une thérapeutique clairement bénéfique aux patients : elle permet à de nombreuses personnes de vivre alors qu’elles étaient condamnées et à de nombreuses autres de retourner à une vie personnelle, familiale et professionnelle satisfaisante alors qu’elles étaient très limitées par leur maladie. Pourtant, dans la mesure où la greffe nécessite de prélever des organes sur des personnes décédées ou vivantes pour les transplanter à d’autres personnes - atteintes de maladies graves - elle génère de nombreuses questions qui ont fait l’objet de nombreuses études. La recherche que nous avons menée auprès de transplantés hépatiques ouvre aussi sur de nouvelles questions autour des problématiques d’accès et notamment d’accès à l’emploi, au logement ou encore à l’assurance et à l’emprunt, particulièrement en post-greffe. Ces questions concernent les inégalités sociales de santé et la philosophie politique. Si ces patients greffés ne sont plus malades, ils ne sont pas guéris non plus, et se trouvent souvent dans l’incapacité de reprendre leur emploi, que cela soit lié à leur état de santé, aux contraintes de leurs traitements, ou bien aux représentations que peuvent s’en faire les employeurs. C’est pourquoi une partie importante de notre recherche, menée entre 2015 et 2017 auprès de quinze personnes transplantées hépatiques à l’hôpital Beaujon, s’est consacrée à ces questions.
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