Abstract
| - Résumé. Cette étude médico-sociale a été réalisée à la Maison d’Arrêt des Femmes de Fleury-Mérogis en 2000 et 2001 et porte sur un total d’environ 500 patientes dont 70 % ont entre 18 et 39 ans. Leur niveau d’étude est très variable ; 63 % sont étrangères dont 60 % ne parlent pas le français. Leur état de santé physique est en général satisfaisant, mais plus de la moitié souffre de troubles psychologiques mineurs souvent secondaires aux conditions de détention. La pathologie psychiatrique lourde reste rare. Parmi les dépendances, la plus fréquente est le tabagisme ; l’alcoolisme et la toxicomanie sont moins répandues. L’auteur insiste sur la nécessité d’une prise en charge globale de la personne tant sur les plans socio-économique et familial que somatique et psycho-pathologique. Il plaide pour que la prise en charge médicale soit le fait d’un service unique de Médecine Interne et non plus, comme cela se fait actuellement en France, de deux services distincts, l’un chargé du seul soma, et l’autre du seul psychisme. Il insiste enfin sur la nécessité d’un véritable travail d’équipe de tous les intervenants impliqués dans la prise en charge de la personne en difficulté.
- Summary. This socio-medical study was conducted in the women’s penitentiary of Fleury-Mérogis in 2000 and 2001 and includes a total of about 500 patients of whom 70 % are between the ages of 18 and 39. Their level of education varies ; 63 % of them are foreigners, of which 60 % do not speak any French. Their physical state of health is satisfactory in general, but more than half of them suffer from minor psychological problems often secondary to the prison’s conditions. Major psychiatric illness is rare. Among their addictions, the one noted most frequently is smoking ; alcoholism and drug addiction are less widespread. The author underlines the need for a comprehensive care structure for the prisoners, on the socio-economic and family levels as well as the physical and psycho-pathological levels. He advocates in order that the medical care become the activity of a single service of Internal Medicine, and no longer as it exists in the present system in France with two distinctly separate departments - one in charge of caring for the body, and the other in charge of caring for the mind. Finally, he emphasises the need for a true sense of team work among all of the actors involved in the care of these women in difficult situations.
|