Abstract
| - Objectives: The aim of this study was to evaluate the well-being and occupational perception of healthcare workers in Morocco. Methods: This observational and cross-sectional survey, carried out by self-administered questionnaire, was conducted in public hospitals in three cities. The target population consisted of 2,453 healthcare workers, comprising physicians and paramedics with at least two years of clinical experience. Results: 1951 healthcare workers returned the questionnaire (29.4% physicians and 70.6% allied health personnel). The mean age was 40.3 ± 10.1 years. 79.8% drank tea and 59.6% drank coffee daily to remain alert at work. 13.9% were smokers and 5.5% drank alcohol. Medication use consisted of analgesics for 28.1% and psychotropic drugs for 11.6%. The respective prevalence of general health perception was “bad or very bad” for 14.1% to 24.5%. Perceived symptoms varied from 20.4% to 26.2%. Pain and headache were the most common symptoms. 53.9% “often and continuously” experienced stress at work. Work requirements were considered to be “difficult” or “very difficult” by 32.1% to 46.2%. The workplace was unsuitable for 37.2%, salary was inadequate for 39.4%, the workload was excessive for 39.8% and the work rate was excessive for 43.2%. Relationship with colleagues (work environments and trust) were appropriate for 55.6% and 65%, respectively. Relationships with hierarchical superiors were appropriate for 15.6% and based on confidence for 13.8%. Perceived social support outside of work was high. Conclusion: Assessment of well-being and occupational risk perception among healthcare workers must be one of the priority tasks of occupational health utilities in Moroccan hospitals.
- Objectif : Évaluer le bien-être et la perception du travail chez les professionnels de soins au Maroc. Méthodes : Cette enquête observationnelle et transversale, menée par auto-questionnaire, a intéressé les structures hospitalières de trois villes. La population-cible comprenait 2 453 fonctionnaires qui constituaient l’ensemble des médecins et des paramédicaux ayant au moins deux années d’ancienneté. Résultats : Mille neuf cent cinquante et un soignants ont participé à l’enquête (29,4 % médecins et 70,6 % paramédicaux). L’âge moyen était de 40,3 ± 10,1 ans. 79,8 % consommaient quotidiennement du thé et 59,6 % du café pour se stimuler au travail. 13,9 % étaient fumeurs et 5,5 % consommaient de l’alcool. La prise de médicaments était de 28,1 % pour les antalgiques et de 11,6 % pour les psychotropes. Les prévalences respectives du ressenti général de la santé étaient « mauvais ou très mauvais » pour 14,1 % à 24,5 %. Les symptômes perçus variaient de 20,4 % à 26,2 %. Les douleurs et les maux de tête étaient les plus fréquents. 53,9 % ressentaient « souvent et en permanence » du stress au travail. Les exigences du travail étaient considérées « dures » ou « très dures » par 32,1 % à 46,2 %. Le lieu de travail ne convenait pas à 37,2 %, le salaire à 39,4 %, la quantité de travail à 39,8 % et le rythme à 43,2 %. Les relations avec les collègues (ambiances de travail et confiance) convenaient respectivement à 55,6 % et 65 %. Les relations avec les supérieurs convenaient à 15,6 % et la confiance accordée à 13,8 %. En dehors du travail, le soutien social perçu était élevé. Conclusion : L’évaluation du bien-être et des risques professionnels perçus par le personnel de soins doit être une des missions prioritaires des services de santé au travail en milieu hospitalier marocain.
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