Abstract
| - Introduction: Burning Mouth Syndrome (BMS) from unexplained causes represents pathological symptoms usually known by practitioners, but its physiopathology and aetiology are still incompletely understood. Diagnosis of BMS requires a rigorous approach and should not be systematically made at the mere mention of similar symptoms without mucosal impairments. Indeed, many local and systemic causes can lead to these unpleasant oral sensations, which are often experienced by patients as very disabling. The common misdiagnosis encountered in these patients clearly reveals a global care problem. Observations: 3 cases with similar symptomatology are presented; all patients consulted for oral paresthesia, associated with dry mouth and/or burning sensations. None of them presented mucosal lesions, except an asymptomatic geographic tongue which had evolved for years independently of the burning sensations. All patients benefited from a complete check-up in order to identify the cause of their symptoms. In two cases, no local or systemic cause was identified and Burning Mouth Syndrome was diagnosed. In the last case, the patient had Gougerot-Sjögren syndrome associated with Hashimoto’s thyroiditis, incorrectly diagnosed and previously labelled “Burning Mouth Syndrome”. Discussion: these different methods of diagnosis are discussed through a literature review, in order to take stock of the physiopathology, aetiologies and possible treatments of Burning Mouth Syndrome, and also to define a clear clinical approach to establish a reliable diagnosis.
- Introduction : Les stomatodynies sont des symptômes pathologiques connus des praticiens mais dont la physiopathologie et les étiologies sont encore incomplètement élucidées. Leur diagnostic nécessite une démarche rigoureuse et ne doit pas être évoqué d’emblée à la simple description de symptômes y ressemblant sans atteinte muqueuse apparente. En effet, de nombreuses causes locales et générales peuvent générer ces sensations orales désagréables qui sont souvent vécues comme invalidantes par les patients. L’errance diagnostique retrouvée chez ces patients montre bien qu’il existe globalement un problème de prise en charge. Observations : Trois cas à la symptomatologie similaire sont présentés ; les patients consultent tous pour des paresthésies orales, accompagnées de sensations de bouche sèche et/ou de brûlures. Aucun des cas ne présentait de lésion muqueuse, à l’exception d’une langue géographique asymptomatique évoluant depuis plusieurs années indépendamment des sensations, et tous ont bénéficié d’un bilan complet afin de retrouver la cause de ces symptômes. Dans deux cas, aucune cause locale ou systémique n’a été retrouvée et un Burning Mouth Syndrome a été évoqué, éventuellement en lien avec la langue géographique dans le deuxième cas. Dans le dernier cas, la patiente présentait un syndrome de Gougerot-Sjögren, associé à une thyroïdite d’Hashimoto, mal diagnostiqué car précédemment étiqueté Burning Mouth Syndrome. Discussion : Ces différentes issues diagnostiques sont discutées au travers d’une revue de la littérature afin de faire le point sur la physiopathologie, les étiologies et les traitements envisageables du Burning Mouth Syndrome mais aussi afin de définir une démarche clinique claire pour poser un diagnostic fiable.
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