Abstract
| - The objective was to describe the motives, feelings and representations related to induced abortion in Togolese women. It was a cross-sectional study from March to April 2006. Data collected were age, marital status, education, occupation, social and psychological parameters associated to the pregnancy. The sample was composed of women aged from 14 to 34 year-old, including 25% adolescents. Reasons for induced abortion were economic difficulties (64%), desire to continue professional activities (32%) and conflicts with partner or family (24%). A mixed picture of feeling of relief and fear was reported after abortion in the majority of women. Induced abortion was perceived as a crime and a damnation in the majority of them. For women aged less than 26 years, it was an act of liberation, versu emancipation for the elders. Fear and regret were expressed respectively by 72.73% and 63.64% of uninstructed, versus 46.80% and 26.67% for secondary level instructed women. Feeling and representation of the induced abortion are linked to social factors, similar to those reported in other African and Eastern studies. It is recommended to integrate complete sexual and reproduction health education in youth programs at all levels.
- L’objectif a été de décrire les raisons, le vécu et les représentations de l’InterruptionVolontaire de Grossesse (IVG) chez les femmes à Lomé. Il s’est agi d’une étude transversale menée en Mars et avril 2006. Les principales données recueillies ont été : l’âge, le statut matrimonial, le niveau d’instruction, la profession et les paramètres psychosociaux associés à la grossesse. Les patientes âgées de 20 à 34 ans ont représenté 74,67%, les élèves et apprenties 34% et les commerçantes 47,34%. Les raisons ayant conduit à l’IVG ont été les difficultés économiques (64%), le désir de continuer les activités professionnelles (32%) et les conflits avec le partenaire ou la famille (24%). Un soulagement mêlé de craintes après la pratique abortive a été observé quelque soit l’âge des patientes. L’IVG a signifié pour la majorité des sujets, un acte criminel et de malédiction. Pour la majorité des moins de 26 ans, c’était un acte de libération, tandis que pour leurs aînées, il s’agissait d’un acte d’émancipation de la femme. La crainte et le regret ont été respectivement exprimés par 72,73% et 63,64% des sujets non scolarisés, contre 46,80% et 26,67% pour les sujets du niveau secondaire. Le vécu et les représentations de l’IVG sont liés aux facteurs bio-sociaux, similaires à ceux relevés dans divers travaux africains et occidentaux. Il s’avère nécessaire d’intégrer des modules d’éducation sexuelle complète et la santé de la reproduction dans les curricula de formation des jeunes à tous les niveaux.
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