Abstract
| - Introduction: Ongoing action, that is, what a patient in situation actually does to treat certain symptoms, can be distinguished from the technical knowledge whereby action is codified, that is, rendered as text (images, words, schemas, speech, videos, etc.) that the patient is taught in therapeutic education courses. This distinction suggests two different approaches to therapeutic education, one focused on the acquisition of techniques and the other on the development of action. Methods: The two approaches are elucidated through an analogy between learning how to swim (outside the water or in the water) and learning how to manage one’s diabetes (in a therapeutic education course or in everyday life). The first approach presupposes the efficacy of technical and scientific knowledge and favours a type of therapeutic education in which the primary objective is to transmit that knowledge to the patient. It remains questionable, however, just to what extent the acquisition of such knowledge affects the real actions of the patient in her everyday life. An alternative to the technical-scientific approach is the enactive approach, which focuses on the diabetic as a whole person who evolves in the process of acting in situation, that is, by actively dealing with her real-life situations. Results: The authors propose the ASKAR method — the term ASKAR is an acronym referring to the five components of experience: Action, Situation, Knowledge, Attitude and Resource — as a tool to help the diabetic person, with the support of her caretakers, to enrich and enlarge her experience so that she may become increasingly responsible for managing her life and consequently her diabetes. From this perspective, the aim of patient therapeutic education stretches beyond that of self-care and self-management to embrace true self-realization.
- Introduction : L’action en cours, ce que fait effectivement le patient en situation pour traiter certains symptômes, se différencie du savoir technique, c’est-à-dire de l’action codifiée, mise en texte (images, mots, de schémas, paroles, vidéos, etc.) qu’il apprend dans des cours d’éducation thérapeutique. Méthodes : Deux approches de l’ETP en découlent : l’approche techniciste et l’approche énactive (en action). Les deux approches sont contrastées à partir d’une analogie entre l’apprentissage de la natation (en dehors de l’eau et dans l’eau) et l’apprentissage de la gestion du diabète (dans les cours d’éducation thérapeutique et dans la vie quotidienne). L’approche techniciste prête foi en l’efficacité des savoirs techniques et scientifiques et privilégie une formation thérapeutique qui se donne pour objectif de les transmettre au patient. On peut se demander jusqu’à quel point l’acquisition de ces savoirs techniques influent sur les actions réelles du patient dans sa vie quotidienne. L’alternative à l’approche techniciste est l’approche énactive : elle est centrée sur la personne diabétique qui évolue en faisant face aux situations de la vie quotidienne dans et par l’action. Résultas : Une méthode ASCAR — acronyme formé de la première lettre des cinq concepts suivants : Action, Situation, Connaissance, Attitude et Ressource — est proposée avec pour objectif de permettre à la personne diabétique, accompagnée des soignants-éducateurs, d’enrichir et d’élargir son expérience afin de progresser vers une prise en charge de sa vie et conséquemment de son diabète. Dans cette perspective, la finalité de l’ETP devient, au-delà des autosoins et de l’autoadaptation, la réalisation de soi.
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