. . . "R\u00E9sum\u00E9. Alors que les Etats-Unis approchent de la maturit\u00E9 de leur phase d'expansion, l'Europe et le Japon n'ont pas encore franchi la fin de la r\u00E9cession. En l'absence de tensions inflationnistes les Etats-Unis disposent encore de marges de progression, que s'efforce d'exploiter une gestion mon\u00E9taire d\u00E9tendue. Mais l'emploi et la confiance des m\u00E9nages ne sont pas pleinement au rendez- vous. C'est ce facteur qui limite principalement la vigueur de l'expansion am\u00E9ricaine\u00A0: elle ne devrait gu\u00E8re d\u00E9passer un rythme de 2\u00A0% l'an au cours de 1994. Au Japon, le retour \u00E0 la croissance sera marqu\u00E9 par une lenteur inhabituelle. Il d\u00E9pend du retour des entreprises industrielles et financi\u00E8res \u00E0 une situation de bilan convenable. Ce processus ne devra pas \u00EAtre d\u00E9stabilis\u00E9 par un exc\u00E8s de valorisation du yen. La croissance japonaise restera faible en 1994 (+ 1,6\u00A0% apr\u00E8s + 0,5\u00A0% en 1993). L'Allemagne s'est engag\u00E9e plus franchement dans une gestion rationalis\u00E9e du fardeau de l'unification, ce qui sera \u00E0 terme favorable \u00E0 la d\u00E9tente mon\u00E9taire et financi\u00E8re en Europe. Mais, dans l'imm\u00E9diat, l'ajustement allemand p\u00E8se sur la conjoncture europ\u00E9enne\u00A0: la r\u00E9duction des tensions inflationnistes et la ma\u00EEtrise des co\u00FBts salariaux sont des processus en cours qui auront besoin de l'ann\u00E9e 1994 pour \u00EAtre men\u00E9s \u00E0 bien\u00A0; l'activit\u00E9 allemande atteindra son point bas au cours du premier semestre 1994, lorsque la consommation des m\u00E9nages souffrira pleinement des baisses de revenu amplifi\u00E9es par les mesures d'\u00E9conomies sociales\u00A0; la normalisation mon\u00E9taire sera effective mais prudente, les taux d'int\u00E9r\u00EAt courts s'approchant d'un butoir un peu sup\u00E9rieur \u00E0 5\u00A0% d'ici le printemps 1994. L'engagement de la reprise allemande, au second semestre 1994, aura \u00E9t\u00E9 pr\u00E9par\u00E9 par un courant d'exportations suscit\u00E9 par l'effort d'investissement am\u00E9ricain et par le redressement de la comp\u00E9titivit\u00E9. Mais l'ann\u00E9e 1994 restera, en moyenne annuelle, une ann\u00E9e de stagnation (+0,1\u00A0% pour le Pib apr\u00E8s - 2,4\u00A0% en 1993). La France est en r\u00E9cession depuis l'automne 1992. Relativement aux autres pays europ\u00E9ens, la d\u00E9pression fran\u00E7aise est en 1993 plus prononc\u00E9e si on la compare avec la moyenne des cinq principaux partenaires. La France s'est en revanche rapproch\u00E9e de l'Allemagne dans le repli d'activit\u00E9. Le red\u00E9marrage de la croissance n'interviendrait qu'au second semestre 1994, au rythme de 1,5\u00A0% l'an, mais en moyenne annuelle, c'est encore la stagnation qui pr\u00E9vaudrait, car d'ici l\u00E0 joueront encore n\u00E9gativement la ponction sur les revenus des m\u00E9nages et l'impact du creux allemand. La r\u00E9tention des d\u00E9penses perdure tant que m\u00E9nages et entreprises souhaitent ou sont contraints de se d\u00E9sendetter, tant que l'inversion entre les taux d'int\u00E9r\u00EAt courts et les taux longs favorise les placements liquides et qu'elle r\u00E9v\u00E8le une perspective de baisse encore forte, mais non imm\u00E9diate, des taux d'int\u00E9r\u00EAt. L'atonie des achats renforce le repli d'activit\u00E9 et donc la constitution d'une \u00E9pargne de pr\u00E9caution face aux risques de pertes d'emploi. Faible croissance de la consommation, recul de l'investissement des entreprises et contribution n\u00E9gative des stocks \u00E0 la croissance contiendront la progression du produit int\u00E9rieur. Exc\u00E9dent ext\u00E9rieur et progression du ch\u00F4mage iront de pair."@eng . . . . . "REOF_P1993_47N1_0005" . "R\u00E9sum\u00E9. Alors que les Etats-Unis approchent de la maturit\u00E9 de leur phase d'expansion, l'Europe et le Japon n'ont pas encore franchi la fin de la r\u00E9cession. En l'absence de tensions inflationnistes les Etats-Unis disposent encore de marges de progression, que s'efforce d'exploiter une gestion mon\u00E9taire d\u00E9tendue. Mais l'emploi et la confiance des m\u00E9nages ne sont pas pleinement au rendez- vous. C'est ce facteur qui limite principalement la vigueur de l'expansion am\u00E9ricaine\u00A0: elle ne devrait gu\u00E8re d\u00E9passer un rythme de 2\u00A0% l'an au cours de 1994. Au Japon, le retour \u00E0 la croissance sera marqu\u00E9 par une lenteur inhabituelle. Il d\u00E9pend du retour des entreprises industrielles et financi\u00E8res \u00E0 une situation de bilan convenable. Ce processus ne devra pas \u00EAtre d\u00E9stabilis\u00E9 par un exc\u00E8s de valorisation du yen. La croissance japonaise restera faible en 1994 (+ 1,6\u00A0% apr\u00E8s + 0,5\u00A0% en 1993). L'Allemagne s'est engag\u00E9e plus franchement dans une gestion rationalis\u00E9e du fardeau de l'unification, ce qui sera \u00E0 terme favorable \u00E0 la d\u00E9tente mon\u00E9taire et financi\u00E8re en Europe. Mais, dans l'imm\u00E9diat, l'ajustement allemand p\u00E8se sur la conjoncture europ\u00E9enne\u00A0: la r\u00E9duction des tensions inflationnistes et la ma\u00EEtrise des co\u00FBts salariaux sont des processus en cours qui auront besoin de l'ann\u00E9e 1994 pour \u00EAtre men\u00E9s \u00E0 bien\u00A0; l'activit\u00E9 allemande atteindra son point bas au cours du premier semestre 1994, lorsque la consommation des m\u00E9nages souffrira pleinement des baisses de revenu amplifi\u00E9es par les mesures d'\u00E9conomies sociales\u00A0; la normalisation mon\u00E9taire sera effective mais prudente, les taux d'int\u00E9r\u00EAt courts s'approchant d'un butoir un peu sup\u00E9rieur \u00E0 5\u00A0% d'ici le printemps 1994. L'engagement de la reprise allemande, au second semestre 1994, aura \u00E9t\u00E9 pr\u00E9par\u00E9 par un courant d'exportations suscit\u00E9 par l'effort d'investissement am\u00E9ricain et par le redressement de la comp\u00E9titivit\u00E9. Mais l'ann\u00E9e 1994 restera, en moyenne annuelle, une ann\u00E9e de stagnation (+0,1\u00A0% pour le Pib apr\u00E8s - 2,4\u00A0% en 1993). La France est en r\u00E9cession depuis l'automne 1992. Relativement aux autres pays europ\u00E9ens, la d\u00E9pression fran\u00E7aise est en 1993 plus prononc\u00E9e si on la compare avec la moyenne des cinq principaux partenaires. La France s'est en revanche rapproch\u00E9e de l'Allemagne dans le repli d'activit\u00E9. Le red\u00E9marrage de la croissance n'interviendrait qu'au second semestre 1994, au rythme de 1,5\u00A0% l'an, mais en moyenne annuelle, c'est encore la stagnation qui pr\u00E9vaudrait, car d'ici l\u00E0 joueront encore n\u00E9gativement la ponction sur les revenus des m\u00E9nages et l'impact du creux allemand. La r\u00E9tention des d\u00E9penses perdure tant que m\u00E9nages et entreprises souhaitent ou sont contraints de se d\u00E9sendetter, tant que l'inversion entre les taux d'int\u00E9r\u00EAt courts et les taux longs favorise les placements liquides et qu'elle r\u00E9v\u00E8le une perspective de baisse encore forte, mais non imm\u00E9diate, des taux d'int\u00E9r\u00EAt. L'atonie des achats renforce le repli d'activit\u00E9 et donc la constitution d'une \u00E9pargne de pr\u00E9caution face aux risques de pertes d'emploi. Faible croissance de la consommation, recul de l'investissement des entreprises et contribution n\u00E9gative des stocks \u00E0 la croissance contiendront la progression du produit int\u00E9rieur. Exc\u00E9dent ext\u00E9rieur et progression du ch\u00F4mage iront de pair."@fr . . . . "La force fait l'union"@fr . . . . . . . . . . . . . . . . "Chronique de conjoncture " .