. "R\u00E9sum\u00E9. La multiplicit\u00E9 des repr\u00E9sentations du march\u00E9 financier global aboutit souvent \u00E0 une juxtaposition de logiques difficilement conciliables. Cet article part du constat, que les divergences de lecture de la finance mondiale rel\u00E8vent d'abord des diff\u00E9rences de niveau et de fr\u00E9quence d'observation des ph\u00E9nom\u00E8nes \u00E9tudi\u00E9s. Le contraste est saisissant entre la repr\u00E9sentation la plus agr\u00E9g\u00E9e, celle des d\u00E9s\u00E9quilibres courants globaux, qui tend \u00E0 formaliser le march\u00E9 global comme le lieu d'\u00E9quilibrage de l'\u00E9pargne et de l'investissement des nations sur la base de d\u00E9terminants r\u00E9els (stade de d\u00E9veloppement, structure d\u00E9mographique, besoin de financement public...), et les approches les plus d\u00E9sagr\u00E9g\u00E9es en termes de transactions brutes o\u00F9 la volatilit\u00E9, le surdimensionnement et le bruit pr\u00E9valent. La balance des paiements, dont la pr\u00E9sentation s'organise autour de l'\u00E9quivalence comptable entre solde des transactions courantes et solde des flux de capitaux refl\u00E8te cette ambivalence. Comment concilier alors la volatilit\u00E9 extr\u00EAme des transactions, hypersensibles \u00E0 un syst\u00E8me de prix dont on peut douter de l'efficience, et l'apparente polarisation des flux d'\u00E9pargne\u00A0? Le march\u00E9 global demeure un espace hi\u00E9rarchis\u00E9 imparfaitement int\u00E9gr\u00E9. Une repr\u00E9sentation g\u00E9ographique et institutionnelle des circuits de flux bruts de financement, permet de montrer la r\u00E9alit\u00E9 des liens qui s'instaurent entre d\u00E9biteurs et pr\u00EAteurs. Elle rend compte d'une plus grande dispersion des d\u00E9pendances financi\u00E8res que ne le sugg\u00E8re l'\u00E9tude des flux nets. Elle restitue aussi les diff\u00E9rences d'influence des agents. A ce niveau d'observation, trois \u00E9l\u00E9ments contribuent \u00E0 la polarisation des flux financiers\u00A0: \u2014 les d\u00E9calages temporels dans la mise en \u0153uvre de l'internationalisation des portefeuilles des investisseurs institutionnels \u2014 l'h\u00E9t\u00E9rog\u00E9n\u00E9it\u00E9 des strat\u00E9gies d'investissement et d'endettement des agents nationaux, avec une sp\u00E9cificit\u00E9 marqu\u00E9e du Japon \u2014 la localisation des interm\u00E9diaires financiers qui influe sur l'orientation des flux d'\u00E9pargne. L'emprise financi\u00E8re d\u00E9crite ici, loin d'\u00EAtre d\u00E9stabilisatrice, participe \u00E0 la polarisation et \u00E0 la relative inertie des besoins de financement que d\u00E9crit le haut de la balance des paiements."@fr . . . . . . . . . "REOF_P1995_52N1_0137" . "Interm\u00E9diations financi\u00E8res sur un march\u00E9 globalis\u00E9"@fr . "R\u00E9sum\u00E9. La multiplicit\u00E9 des repr\u00E9sentations du march\u00E9 financier global aboutit souvent \u00E0 une juxtaposition de logiques difficilement conciliables. Cet article part du constat, que les divergences de lecture de la finance mondiale rel\u00E8vent d'abord des diff\u00E9rences de niveau et de fr\u00E9quence d'observation des ph\u00E9nom\u00E8nes \u00E9tudi\u00E9s. Le contraste est saisissant entre la repr\u00E9sentation la plus agr\u00E9g\u00E9e, celle des d\u00E9s\u00E9quilibres courants globaux, qui tend \u00E0 formaliser le march\u00E9 global comme le lieu d'\u00E9quilibrage de l'\u00E9pargne et de l'investissement des nations sur la base de d\u00E9terminants r\u00E9els (stade de d\u00E9veloppement, structure d\u00E9mographique, besoin de financement public...), et les approches les plus d\u00E9sagr\u00E9g\u00E9es en termes de transactions brutes o\u00F9 la volatilit\u00E9, le surdimensionnement et le bruit pr\u00E9valent. La balance des paiements, dont la pr\u00E9sentation s'organise autour de l'\u00E9quivalence comptable entre solde des transactions courantes et solde des flux de capitaux refl\u00E8te cette ambivalence. Comment concilier alors la volatilit\u00E9 extr\u00EAme des transactions, hypersensibles \u00E0 un syst\u00E8me de prix dont on peut douter de l'efficience, et l'apparente polarisation des flux d'\u00E9pargne\u00A0? Le march\u00E9 global demeure un espace hi\u00E9rarchis\u00E9 imparfaitement int\u00E9gr\u00E9. Une repr\u00E9sentation g\u00E9ographique et institutionnelle des circuits de flux bruts de financement, permet de montrer la r\u00E9alit\u00E9 des liens qui s'instaurent entre d\u00E9biteurs et pr\u00EAteurs. Elle rend compte d'une plus grande dispersion des d\u00E9pendances financi\u00E8res que ne le sugg\u00E8re l'\u00E9tude des flux nets. Elle restitue aussi les diff\u00E9rences d'influence des agents. A ce niveau d'observation, trois \u00E9l\u00E9ments contribuent \u00E0 la polarisation des flux financiers\u00A0: \u2014 les d\u00E9calages temporels dans la mise en \u0153uvre de l'internationalisation des portefeuilles des investisseurs institutionnels \u2014 l'h\u00E9t\u00E9rog\u00E9n\u00E9it\u00E9 des strat\u00E9gies d'investissement et d'endettement des agents nationaux, avec une sp\u00E9cificit\u00E9 marqu\u00E9e du Japon \u2014 la localisation des interm\u00E9diaires financiers qui influe sur l'orientation des flux d'\u00E9pargne. L'emprise financi\u00E8re d\u00E9crite ici, loin d'\u00EAtre d\u00E9stabilisatrice, participe \u00E0 la polarisation et \u00E0 la relative inertie des besoins de financement que d\u00E9crit le haut de la balance des paiements."@eng .