"Le cas de la r\u00E9cente n\u00E9gociation paritaire de r\u00E9forme de la m\u00E9decine du travail" . "Abstract. For several years, different stake holders concerned with occupational medicine have tried to pinpoint the slacks concerning the number of practitioners, concrete practice, goals and needs. Between January and September 2009, a joint collective negotiation took place regarding the profession. This is an interesting opportunity to question the capacity of a negotiation to raise a prospective discussion. The first part of our contribution shows that negotiation should be, at certain conditions to be precised, an interesting space for prospection, adding that it may be prolonged by effective decisions. But precisely, the possibility of a decision may also limit the capacity to dare to look beyond actual boundaries. The second part shows that the successive reforms were based on a logic of adjustment and not on a logic of seizing trends. Particularly, the training and recruitment of occupational physicians, their professional duties such as the visits or the misuse of the \u201Ctiers temps\u201D appear as major issues. The observations are based on a prospective study with focus groups and reports analysis. The third part shows that the themes of the actual negotiation were far away from the prospective issues. Actors were not or slightly represented in the negotiation and worker unions didn\u2019t sign the agreement project. The fourth part is a proposition of hypotheses for prospective negotiations based on the previous observations."@en . "La n\u00E9gociation collective des m\u00E9tiers\u00A0: Prospective ou repli\u00A0?"@fr . "R\u00E9sum\u00E9. Depuis plusieurs ann\u00E9es, diff\u00E9rents acteurs concern\u00E9s par la m\u00E9decine du travail tentent d\u2019attirer l\u2019attention sur l\u2019inad\u00E9quation croissante entre les effectifs, les modalit\u00E9s d\u2019exercice, les missions et les besoins per\u00E7us. Entre janvier et septembre 2009, s\u2019est tenue une n\u00E9gociation paritaire qui visait \u00E0 accompagner les \u00E9volutions du m\u00E9tier. Il s\u2019agit d\u2019une occasion int\u00E9ressante d\u2019interroger la capacit\u00E9 d\u2019une n\u00E9gociation \u00E0 susciter une discussion prospective. La premi\u00E8re partie de notre contribution montre que la n\u00E9gociation devrait, sous certaines conditions \u00E0 pr\u00E9ciser, un espace de prospective d\u2019autant plus int\u00E9ressant qu\u2019il peut se concr\u00E9tiser par une d\u00E9cision et ne se limite pas \u00E0 un exercice de forme. Mais pr\u00E9cis\u00E9ment, la possibilit\u00E9 d\u2019une d\u00E9cision peut aussi limiter la capacit\u00E9 \u00E0 sortir des espaces convenus. La deuxi\u00E8me partie montre que les r\u00E9formes successives se sont inscrites dans une logique de flux et d\u2019ajustement ne prenant pas en compte les pr\u00E9occupations de fond du m\u00E9tier. A ce titre, les modalit\u00E9s de recrutement et de formation, les obligations professionnelles telles que la visite ou le d\u00E9tournement du tiers-temps apparaissent comme des enjeux majeurs. Les constats sont nourris par une d\u00E9marche prospective fond\u00E9e en particulier par l\u2019examen de diff\u00E9rents rapports et d\u2019entretiens avec les acteurs sous forme de groupes de focus. La troisi\u00E8me partie montre que la n\u00E9gociation a touch\u00E9 des contenus et des modalit\u00E9s tr\u00E8s \u00E9loign\u00E9s de ce que l\u2019\u00E9tude prospective tendait \u00E0 soulever, laissant en suspens plusieurs points majeurs qui restent des angles morts. Les acteurs n\u2019\u00E9taient pas ou peu repr\u00E9sent\u00E9s dans la n\u00E9gociation et les n\u00E9gociateurs repr\u00E9sentant les syndicats de salari\u00E9s n\u2019ont finalement pas ratifi\u00E9 le projet d\u2019accord. La quatri\u00E8me partie s\u2019appuie sur ce d\u00E9calage pour formuler des hypoth\u00E8ses pour qu\u2019une n\u00E9gociation soit prospective. Des voies de recherche sont propos\u00E9es."@fr . . . . "HUME_299_0049" . . . . . . . . . . . . . .